Ceci est un ancien article mais qui n’est pas sans intérêt car traite avec humour du monde des corbeaux et des renards (hein ! qu’est ce qu’il raconte ?)
Comment devenir riche et célèbre en vendant vos bouquins ?
Voici le nouveau slogan, graal des arnaquêteurs que l’on croise partout sur internet. Tapez les mots clés « riche » et « kindle » dans votre moteur de recherche préféré et vous trouverez une centaine de vautours prêts à vous vendre leur méthode pour effectivement devenir riches … mais grâce à votre argent comme nous l’allons voir.
Mais rappelons tout d’abord aux profanes ce que sont les kindles.
En gros, ce sont des livres (également appelés Ebooks) à télécharger et à lire en format numérique sur une liseuse électronique (ou sur tablette galaxy ou Ipad ou Iphone ou tout simplement sur PC)
L’avantage est le coût bien moindre du produit à télécharger et son côté écologique en économisant des arbres pour des livres que parfois l’on ne finit (ou ne commençons) même pas…
La boutique de vente en ligne (Américaine) Amazon a démocratisé ce format , avec sa liseuse nommée kindle capable d’inclure des milliers de livres téléchargeables (dont certains gratuits) à lire sur écran…
Etant une boite Américaine, il leur fallait du contenu pour le marché francophone d’où un appel du pied qui fit ac-courir de nombreux auteurs en herbe, en mal d’argent et de célébrité, en proposant à tous d’être publiés et d’apparaitre gracieusement sur leur vitrine en ligne.
Le hic c’est que si vous ne faites pas une promo d’enfer (sur les blogs, forums, réseaux sots-ciaux) ou en choisissant d’écrire sur un sujet très porteur (comme « Comment faire fortune grâce aux Kindles ! ») et le tout sous un titre fort judicieusement choisi par ses mots clés, vous n’apparaitrez qu’en page 1472 au mieux de la rubrique choisie.
Car bien entendu vous n’êtes pas seuls à avoir eu cette envie géniale de faire fortune en se distrayant .
En effet qui n’a pas un jour rêvé d’être écrivain ?
Et ainsi au lieu d’aller chaque jour au turbin en s’entassant dans les transports en commun, rester chez soi derrière un confortable bureau ou au bord de la mer, dans des paysages de rêve où de royaux royalties nous permettraient d’aller nous installer. Puisqu’il suffit d’un Pc portable pour exercer ce métier.
Hélas ce n’est pas si simple et très peu sont suffisamment compétents, entreprenants, constants, croyants, persévérants pour réussir ce tour de force. (Ne pas perdre de vue que nous sommes plusieurs millions à vouloir réussir dans ce métier)
Mais ceci dit , qui ne tente rien n’a rien et 100 % de ceux qui ont réussis ont un jour tenté leur chance comme dirait une pub célèbre d’un jeu d’argent pour nigauds crédules.
Aussi si l’aventure vous tente, faites vous avant tout plaisir. Rêvez, de success story pour vous motiver, il n’y pas de mal à çà (mais pas trop) . Mais surtout n’écoutez pas les vendeurs de rêves (sauf moi
Je voudrais d’ailleurs ici pousser un grand cri (OUAAAAAHHH !!! voilà çà va mieux pour chasser tous ces vendeurs de vent qui poussent les gens à acheter une formation qui les assurera de gagner des milliers d’Euros très rapidement, grâce à la vitrine magique des Kindles d’Amazon !
N’ayant pas 1 000 € de côté pour acheter les premières formations garantissant le succès, j’ai néanmoins investi dans un de ces petits ebook censé me dévoiler les secrets de la réussite (au demeurant plein de fautes d’orthographe sans parler de la syntaxe, ce qui est un comble pour traiter de conseils en littérature !) puis également suivi les conseils de base exposés en vidéo d’appel à séminaire, d’un pionnier bien connu du webmarketing sur le sujet.
Ce faisant , mon projet étant déjà en gestation, j’ai suivi méticuleusement tous ces précieux « conseils » pour écrire un nouveau bouquin sur un sujet très porteur comme le prouve indubitablement la recherche de son mot clé tapé 20 400 000 par mois. Proposé comme conseillé un tarif attractif (3,49 € car beaucoup de photos ce qui en augmente le coût) et donc mis en ligne un livre original, délivrant plein de conseils pratiques en historiettes vécues, et illustré de mes plus belles photos du pays où je vis : Le Maroc ! (Tiens d’ailleurs il passe par là juste à votre droite, c’est schiadé comme blog, non ?
Et pour quel résultat ? 1 ou 2 exemplaires maxis vendus sur Amazon par semaine soit environ une vingtaine d’Euros de gains par mois alors même que mon livre est quasi constamment dans les 5 premiers de sa catégorie !!! (Vérifiez en tapant « Maroc » sur Amazon, rubrique « boutique Kindle » ou encore « Maroc et kindle » sur Google) et vous tomberez sur ceci.
Bon. L’on pourrait en conclure que le livre est mauvais, mais comme ce n’est pas l’avis général, (lire les commentaires) c’est qu’il y a comme un schisme.
Ceci dit je resterais fidèle à ma muse de l’écriture (qui parait-il se nommerait Clio, ceci expliquant peut être cela . D’autant plus que j’ai à présent d’autres ouvrages plus philosophique qui se vendent mieux. (Classés par thème dans le menu en haut de ce blog). Moralité il faut toujours écrire ce que l’on a envie d’écrire. Et le reste on s’en fout. Les recettes miracles n’existent que pour ceux qui les vendent.
Mais ces meilleurs résultats sont surtout dus à mon avis au temps que je passe à les promouvoir. (réseaux sociaux, blog, commentaires sur les autres blogs, liste d’abonné à ma newsletter à laquelle je vous invite supplie de vous inscrire) Mais quoi qu’il en soit, nous sommes donc bien loin des milliers d’Euros promis par les vendeurs de sirocco.
Mais stoppons là ce vent de négativisme et concluons sur une note positive, car dans la vie rien n’est jamais totalement noir comme rien n’est jamais complètement blanc .
A défaut de vous rendre riche…
Je pense que ce que souhaite avant tout l’écrivain c’est d’être lu et de communiquer sur les sujets qu’il traite. La fortune qu’il va en tirer est finalement bien secondaire.
Ecrire est une formidable aventure qui attirera l’attention sur vous et vous gratifiera d’une certaine forme de reconnaissance.
De plus pour d’autres ce peut être une excellente thérapie car dans ce monde l’on n’a pas souvent l’occasion de s’exprimer. Or grâce à la démocratisation de ce fabuleux outil qu’est l’internet, c’est à présent à la portée de tous.
Oui mais écrire sur quel sujet, vous demanderez- vous ?
La réponse est simple : Écrivez le livre que vous aimeriez lire.
Qu’en pensez-vous ?
Vous trouverez ci-dessous quelques sites sérieux et instructifs si malgré mes conseils avisés vous souhaitez vraiment vous enrichir grâce à vos ebooks :
http://ecrire-et-senrichir.com/,http://ecrire-un-roman.blogspot.com/ , http://thibaultdelavaud.fr/ , http://revolutionpersonnelle.com/
2 livres par semaine ? J’aimerais bien faire pareil ! Pourtant éditée par une maison, je dois être à 2 par mois
Quelle pub il faut faire tout le temps, eh oui ! Pour sortir du lot, on est si nombreux.
Je connais un marketeur (c’est pas un auteur, ok) qui fait des milliers d’euros par mois avec ses guides pratiques, mais je précise qu’il est aussi sur le marché anglophone, plus porteur.
Hé oui Marjorie, le plus contraignant c’est la partie Marketing.
La meilleure recette c’est d’écrire un livre voire deux par an pour relancer en permanence les lecteurs et bien entendu via la liste de diffusion de tes fidèles lecteurs afin de monter dans le classement. Car mieux tu es classée (sur amazon comme dans tous les sites en ligne) plus l’on te voit et plus le site te rendra visible. Amazon envoie également des emails aux clients qui achètent dans ta catégorie pour proposer d’autres ouvrages dont le tien.
Il faut rester optimiste et persévérant. « Le monde est ce que l’on en fait. Créons -le ! » est la devise de ce blog
Bises
Oui c’est vrai, c’est ce que je lis un peu partout : pouvoir sortir 1 à 2 livres par an pour fidéliser son lectorat. Merci Jacky
Tout à fait vrai ! c’est avant tout un plaisir d’écrire. Après il ne vaut mieux pas penser à faire fortune en se lançant dans l’écriture.
Je suis tellement contente d’avoir pu publier mon livre sur Kindle ! Et j’ai beaucoup aimé le fait d’avoir tout conçu par moi-même (résumé, couverture…).
Je ne suis habituellement pas très extravertie, mais je suis heureuse d’avoir pu voir que les gens semblaient réellement s’intéresser à ce que je fais
J’aime cette proximité et les échanges que l’on peut avoir avec ces lecteurs…
Tu as tout à fait raison de dire qu’un auteur souhaite surtout partager plutôt de s’enrichir ! Soyons réaliste, je ne fais pratiquement pas de vente Kindle. Mais j’aime proposer mon livre papier autour de moi
Les commentaires et les échanges sont les plus belles récompenses et motivent grandement pour continuer ! Par contre, deux livres par ans, je ne pense pas pouvoir tenir ce rythme…
Merci Morgane pour ce très sympathique commentaire.
Je suis ravi de la tournure que notre petite communauté avec les contacts que cela crée entre les gens.
Je viens par exemple de remarquer en parcourant son « mot de l’auteur » final que je suis cité deux fois dans le dernier livre de Bastien Pantalé « Le baptême du soleil » (toi aussi d’ailleurs parmi ses amis qui l’ont inspiré) et mon cœur s’en réjouit.
Nous atteignons ainsi une forme de reconnaissance et après tout qu’importe si elle n’est pas universelle.
Les grands succès littéraires sont rares et surtout éphémères.
Et quoi du plus douloureux qu’une fois être monté aux égéries, l’on se retrouve ensuite gros Jean comme devant . Expression loufoque, s’il en est signifiant quelque part que notre heure de gloire fait déjà partie du passé.
Tandis qu’en bâtissant doucement, en partageant sans cesse notre univers à notre échelle, le plaisir n’en durera que plus longuement.
Bonne continuation chère Morgane
Ton premier livre est plein de qualités, persiste et signe
Nous serons toujours là pour te soutenir.
Bien amicalement
Jacky
Pour tout te dire Jacky, il n’y a que dans ton groupe que je me sens à ma place ! Ce concept d’échange de commentaires est génial et nous pousse à nous intéresser à ce que fait les autres auteurs…
Pour ce qui est du livre de Bastien, je n’avais pas vu son « mot de l’auteur » étant donné que je lis un livre dans l’ordre
C’est très touchant et tous ces échanges nous permettent d’être encore plus productifs…
En ce qui concerne la gloire, c’est Jean-Philippe Touzeau avec ses vidéos qui nous a dit : « Peut-être écrivez-vous des chefs d’œuvre mais vous ne le saurez jamais car, bien souvent, il faut que l’auteur soit mort pour que son talent soit vraiment reconnu ! »
Donc continuons de nous faire plaisir en écrivant, tout simplement.
Bonjour,
je suis tout à fait de votre avis. J’ai testé l’autoédition pendant l’été 2013 et ai très vite compris ses limites. Quelques élus sauront en vivre, mais cela leur demande un acharnement de tous les jours et une bonne dose de chance, car Amazon oriente à sa guise les lecteurs et sait vous mettre des bâtons dans les roues quand il le faut. J’ai été n°1 du top 100 jeunesse pendant deux jours et mon livre a soudainement disparu, car quelqu’un avait signalé un léger problème de couleur sur son kindle fire. bref…
Aujourd’hui, je travaille avec deux éditeurs et c’est tout de même plus simple et la visibilité est plus grande. malgré tout, c’est l’autoédition qui m’a permise de me faire éditer, car elle permet de montrer ce qu’on sait faire et surtout notre volonté de réussir dans ce milieu très fermé.
Pour les vendeurs de vent, j’ai également mis en garde les jeunes auteurs contre ces profiteurs qui tentent constamment de profiter de la crédulité et des rêves des autres. C’est bien que vous fassiez circuler ces informations.
merci à vous et à bientôt peut-être.
Romain
Merci Romain pour ce commentaire qui nous fait agréablement part de votre expérience.
L’autoédition a en effet quelques avantages comme la possibilité de modifier indéfiniment ses écrits, le coût et un % de gains plus élevé réglé mensuellement.
Mais c’est aussi et surtout un travail d’éditeur constant qu’il faut faire en parallèle pour vendre ses livres.
Donc bien entendu passer par un éditeur classique nous simplifierait énormément le travail à partir du moment où il fait parfaitement son travail.
Le souci c’est que le marché de la vente des livres est en régression et que les éditeurs appuient en général un produit phare au détriment des autres auteurs signés.
Qu’en pensez-vous ?
Je suis d’accord avec vous sur le produit phare. Par chance, chez un de mes éditeurs, mon nouveau roman est ce produit phare, puisqu’il lance une nouvelle collection.
De nombreux jeunes écrivains ciblent exclusivement les grosses maisons d’édition, mais il est préférable d’être chez un éditeur modeste qui vous fera une bonne promotion plutôt qu’un plus important qui laissera vivre votre livre par lui-même.
Pour rajouter une précision concernant Amazon, les auto-édités devraient se méfier, car la section « indés » ressemblent de plus en plus à une maison d’édition déguisée puisqu’un comité de lecture sélectionne les livres en plus de leur logiciel. Je ne serais pas étonné qu’Amazon fasse une annonce dans ce sens dans les mois à venir.
La rubrique « indés » remplacera le top 100 (que tout le monde sait truqué par les commentaires des amis et les achats groupés) et les auto-édités perdront toute visibilité.
S’il faut prendre un virage, c’est maintenant!